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"La Voix du Nord" du samedi 11.09.2010 :
Les bâtiments vont être abattus.PAR ANNICK MICHAUD
dunkerque@lavoixdunord.fr PHOTO PIERRE VOLOT
Abandonné de ses élèves en 2008, le lycée Benjamin-Morel n'avait plus d'avenir, si ce n'est de s'effacer devant le projet « Coeur d'agglo ». Pour cela, ses bâtiments devaient disparaître du paysage du centre-ville.
C'est en cours depuis cet été, et ce sera encore plus vrai à partir de lundi. Petit à petit, Benjamin-Morel va être « déconstruit », autrement dit démoli de façon écologique ; les matériaux seront au maximum recyclés.
Début juillet, les locaux ont été vidés des meubles, papiers, cartons abandonnés lors du déménagement. Puis « nous avons commencé le curage des bâtiments », explique Éric Dereeper, technicien chargé du chantier au sein de la direction des superstructures de la communauté urbaine ; « nous avons enlevé tout ce qui pouvait être récupéré - boiseries, fer, fonte... - et qui part dans des entreprises de traitement spécialisées.
» Est ensuite venu le temps du désamiantage, qui concernait essentiellement les tuyauteries. Une opération réalisée en confinant les parties de bâtiment concernées : « Les riverains ont craint que des poussières d'amiante se soient envolées. En fait, il s'agissait du plâtre des plafonds », rassure Éric Dereeper.
À partir de lundi, la « déconstruction » de Benjamin-Morel entamera sa phase la plus spectaculaire. Une pelle mécanique armée d'une pince va commencer à grignoter les murs. « Nous avons choisi la technique du grignotage car nous sommes en centre-ville », justifie Éric Dereeper. Une technique en effet plus douce que l'explosif...
Un chantier de six mois La pelle mécanique va commencer lundi par l'escalier qui se trouve à l'angle des bâtiments A et C (entre la rue du Jeu-de-Paume et la rue Emmery), avant d'attaquer ces deux ensembles. Viendra ensuite le tour du bâtiment B, encore en cours de curage, puis de la salle des sports et du bâtiment d'enseignement technique. « Fin septembre, le bâtiment A sera par terre », annonce Éric Dereeper. Et à la fin du premier trimestre 2011, les engins auront fait table rase de Benjamin-Morel.
Avant que le « Coeur d'agglo » ne fleurisse à la place de l'ancien lycée avec un ensemble de commerces, logements et parkings, une partie du site sera fouillé dans le cadre du diagnostic archéologique du secteur. Une petite partie accueillera la base de vie du chantier du théâtre. Et le reste deviendra provisoirement un parking. •